samedi 29 décembre 2012

[Bouquin] “Jack et Jill” de James Patterson.



« Jack et Jill » est le troisième roman écrit par James Patterson, ainsi que le 3 ème que je lis de cet auteur. « Le masque de l’araignée » m’avait plu (le personnage du serial killer était très intéressant de mon point de vue de diplômée en criminologie) quand « Et tombent les filles » m’a moins enchantée (à mon sens, les deux serial killers se font chopper de manière bien trop facile).
Si « Le masque de l’araignée » et « Et tombent les filles » sont des romans du genre « serial killer qui zigouille à tout va pour sa propre jouissance », « Jack et Jill » prend plus l’allure d’un roman traitant du bon vieux complot/haute trahison envers la patrie. En effet, Jack et Jill commettent des assassinats de gens célèbres car ils sont convaincus que c’est un mal nécessaire pour sauver leur pays. Assez doués pour tuer de hauts personnages sans laisser le moindre indice ; Jack et Jill semblent imprenables, des machines à tuer fantômes. L’une des petites astuces dont ils se servent pour se rendre imprévisibles, c’est de choisir leur victime au hasard, en jouant aux dés sur une liste de victimes potentielles. Cette astuce est par ailleurs mise en évidence sur la couverture du livre (représentant des dés) ainsi que par le résumé que l’on peut lire sur la jaquette arrière. Cette façon de choisir sa victime, c’est ce qui m’a intriguée et m’a d’autant plus donnée envie de lire le livre. Car s’il y a bien une chose qui permet à un « profiler » de déterminer la psychologique d’un serial killer, et surtout de parvenir à anticiper les réactions de celui-ci, c’est le choix de la victime. Or, Jack et Jill ne déterminent que très peu en avance qui sera leur prochaine victime.
Mais cette petite entourloupe pour berner la police, mise en avant par la couverture et le résumé du livre, ben elle est en fait très peu soulignée dans le roman… et surtout elle prend vite l’eau ! Car très tôt dans l’histoire, Jack et Jill préviennent la police que leur intention finale est de buter le président des USA. WHAT THE FUCK ?! On nous fait un pataquès avec cette histoire de « ils choisissent leurs victimes au hasard », et après un quart de récit à peine, Jack et Jill mettent toute la planète au courant qu’ils comptent faire sa fête au président. Rien que ça. Non seulement leur façon de procéder pour ne pas être démasqués perd tout son sens ; mais s’il y a bien une victime sur laquelle il fallait fermer sa mouille, c’est le président. Parce que même si ce livre a été écrit il y a 15 ans, le président des USA, c’est un peu l’un des mecs le plus protégé de la galaxie.
Déception donc. Qui ne s’est pas améliorée en poursuivant ma lecture… Je veux bien croire qu’il y ait des gens assez formés/entourés/malins que pour tuer des personnages importants sans se faire choper, mais il y a un meurtre qui n’est à mon sens pas crédible du tout. Une gonzesse se fait tuer en plein drink. Pouf, par terre, après s’être prise une balle ; mais le tueur a le temps de tranquillement sortir de la soirée placée sous haute sécurité, sans que personne ne l’ait vu faire quoique ce soit. Même avec un flingue silencieux (car le roman ne le précise pas), je ne peux pas croire que l’on puisse tuer qqn en plein cocktail, entourés de plein de gens, sans se faire remarquer. Ah si, si l’on va dans un bal d’aveugles et sourds à la fois, y a peut-être moyen ; mais faut-il encore que le vigile soit une sacrée clinche. Alors oui, c’est de la fiction, mais on n’est pas au beau milieu d’une histoire à la Batman ici, il faut un minimum de crédibilité.

Ensuite, vient une plus grosse déception encore. Jack et Jill ne sont pas les seuls à buter dans ce livre, il y a également un autre serial killer qui intervient. Un tueur d’enfants, aussi allumé que cruel. Ce tueur là, il a une putain de psychologie à décrypter ; et dès les premières lignes, on a plus qu’un seul souhait : qu’Alex Cross (LE personnage de James Patterson, à la fois flic et « profiler », il traque les montres assassins créés par Patterson) l’attrape et lui pète toutes ses dents. Et quand le lecteur apprend qui est celui baptisé « le tueur de Sojourner Truth », il reste sur le cul tant cela est surprenant et odieux.
Bien plus intéressant que Jack et Jill, le tueur de Sojourner Truth  prend pourtant une place secondaire dans le récit ; ce qui est à mon sens, un vrai gâchis. Patterson aurait dû consacrer tout un roman à son machiavélique tueur de Sojourner Truth . Je ne comprends pas du tout pourquoi il l’a inséré dans « Jack et Jill », surtout que cela rend le périple de Jack et Jill d’autant moins intéressant, d’autant plus fade !

Vous l’aurez compris, « Jack et Jill » est une grosse déception. Patterson y bousille deux histoires qui auraient pu être beaucoup mieux travaillées. Jack et Jill n’auraient pas du dévoiler si vite qu’ils comptent tuer le président ; et le récit aurait pu beaucoup plus s’attarder sur leurs psychologies respectives, ainsi que sur leur jeu du hasard pour choisir leur prochaine victime. Quant au tueur de Sojourner Truth , il aurait dû ne pas être développé parallèlement à Jack et Jill, mais être l’objet d’un roman bien à lui (et le comble, c’est que dans le roman, il pète d’autant plus un câble, car il estime que Jack et Jill lui volent la vedette^^).
Si j’étais scénariste, je reprendrais ces deux histoires pour en faire deux films bien distincts. Les deux premiers livres de James Patterson ont d’ailleurs été transposés sur le grand écran : une bouse, et un film fadasse.
La bouse, c’est « Le masque de l’araignée ». Son personnage central, Gary Soneji, est tout bonnement démoniaque dans le roman, il ferait peur à Freddy Krueger. Dans le film, Gary Soneji est une vraie lopette qui se fait avoir comme un bleu. Le génie de cruauté de Soneji dans le livre s’est volatilisé dans le film, pour donner un personnage à la limite du ridicule.
Le fadasse, c’est « Le collectionneur », adaptation de « Et tombent les filles ».  Il est assez fidèle au livre ;  mais vu que je n’ai pas accroché au bouquin, je n’ai pas accroché au film non plus.

Cette déception ne m’empêchera pas malgré tout de lire un quatrième livre de James Patterson, car j’avoue aimer son personnage récurrent qu’est Alex Cross. Les personnages de Nana et de Stampson sont assez attachants également ; je leur donne donc rendez-vous dans une quatrième lecture.

Jack et Jill sont venus sur la colline
Comptant  y verser de l’hémoglobine
Mais ne me faisant point frissonner l’échine
Ils forment un duo d’une histoire pas bien maligne
James Patterson, j’espère me délecter à tes prochaines lignes

samedi 17 novembre 2012

[FILM OVNI] « Peacock »




En voilà un film étrange, voire qui dérange. Le pitch : tous les matins, Emma prépare minutieusement le petit déjeuner de son mari John. John est un employé modèle à la banque du village « Peacock », c’est un citoyen discret et sans histoire. Mais dans le couple Emma-John, il y a un « léger » problème : John et Emma sont une seule et même personne. Emma est une invention de John, une double personnalité qu’il a créée pour survivre à un traumatisme. Mais le jour où Emma se retrouve exposée aux habitants du village (qui ne l’avaient évidemment jamais vue) suite à un accident de train, John est alors confronté à un personnage qu’il ne contrôle plus.

Pour jouer le rôle d’Emma/John, il fallait un acteur au look androgyne ; et surtout capable d’assumer un tel challenge ! Le réalisateur a tapé dans le mille en choisissant Cillian Murphy. Physique atypique, regard inquiétant, Cillian parvient à convaincre. Si le maquillage a évidemment aidé Cillian à être crédible dans le rôle d’une femme (car les habitants de Peacock ne se rendent pas compte qu’Emma n’est autre que John travesti) ; je pense que son talent y est aussi pour beaucoup. Les bonus expliquent qu’il a par exemple travaillé le maintien de son cou afin que sa pomme d’Adam ne soit pas visible.
Emma et John sont deux personnages totalement distincts, tant physiquement que du point de vue du caractère. John est cerné, névrosé, timide maladif. Emma est assez jolie ( ! ), pleine d’empathie et de volonté d’aider. Mais Emma et John ne pourront pas vivre dans un même corps ad vitam eternam, et donc l’un devra céder sa place à l’autre. Et avant que le spectateur ne se doute de qui l’emportera les ¾ du film auront déjà été visionnés. 


Car « Peacock » est l’un des rares films où l’on ne devine pas l’intrigue, le spectateur le visionne sans savoir comment cela va se terminer. D’ailleurs la fin du film m’a laissée assez perplexe. Mais après réflexion, elle me semble cohérente.
 Aux côtés de Cillian Murphy, l’on retrouve Ellen Page et Susan Sarandon. Toutes deux talentueuses, mais la prestation de Cillian l’emporte sur tout le reste. Une prestation qui est d’ailleurs, selon moi, le plus grand intérêt de ce film.

« Peacock » est un film à voir car il ne laisse pas indifférent. Le sujet de la double personnalité est traité de manière intelligente et originale.  Il y a une scène que je trouve particulièrement intéressante, c’est celle où Emma se fait passer pour John. Si Cillian Murphy a, lors de cette scène, les traits de John, il réussit le pari difficile de faire comprendre subtilement qu’il s’agit en fait d’Emma. Jouer un personnage se cachant sous les traits d’un autre n’est pas donné à n’importe quel acteur. « Peacock » est un film que je vous invite à voir, car que vous l’aimiez ou non, force sera pour vous de reconnaître que Cillian Murphy est un acteur talentueux. « Peacock » parle d’un sujet difficile sans tomber dans le pathos ou l’exagération, et quand on a étudié la criminologie, ça fait d’autant plus plaisir. Un film qui invite à la réflexion et dont le scenario n’est pas deviné par le spectateur : courrez donc le voir ! 

PS 1: les magnifiques yeux bleus de Cillian Murphy ont été cachés par des lentilles brunes dans le film ; le réalisateur pensant ces yeux perçants trop puissants par rapport aux caractères lisses des personnages John et Emma. Une idée assez judicieuse, voici que cela aurait donné si Cillian n'avait pas porté de lentilles:



PS 2: Il serait super intéressant de faire une analyse psy de la dualité Emma/John, mais je ne le fais pas ici car ce serait spoiler. Si je suis motivée, j'en ferais une ^^
 

mercredi 14 novembre 2012

[FILM] « Frankenweenie », Tim Burton





Il m’est impossible d’être objective quant à Burton. J’affectionne son art, sa bizarrerie, ses blessures. Pourtant je reconnais détester le personnage de Pee-Wee et avoir été déçue par « Dark Shadows ». Mais le goût amer laissé par ce dernier s’est évaporé lors de mon visonnage de « Frankenweenie ».

L’histoire : Victor est un enfant replié sur lui-même. Passionné de cinéma, il passe son temps libre entre réalisations de courts-métrages et son chien Sparky. Sparky est le seul ami de Victor. Et puisque la vie [selon Burton] est cruelle, Sparky vient à mourir. Mais la spécificité de Burton, c’est de trouver du beau dans le macabre : Victor a un tel amour pour son chien qu’il parvient à le ramener à la vie. Dans cette victoire, Victor trouve le début de ses ennuis, la réussite amenant jalousie et convoitise.

Dans ce film animé, il y a beaucoup de Burton, de sa propre histoire. Victor, c’est Burton quand il était gosse : amateur de films d’horreur, d’un naturel réservé, considéré comme étrange. La ville de Victor est celle de Burton enfant, celle que l’on retrouve déjà dans « Edward scissorhands ». Aaaaah  "Edward scissorhands", mon Burton favori ! « Frankenweenie » me rappelle l’histoire d’Edward : parvenir à ramener un être vivant à partir de ce qui n’était pas/plus, un être incompris et rejeté car différent. Sparky donne des petits chocs électriques à Persephone quand il lui renifle le bout du museau ; Edward risque d’égratigner le doux visage de Kim chaque fois qu’il l’approche du bout de ses ciseaux.
Nombreux sont les clins d’œil, dans « Frankenweenie », aux films d’horreur ayant bercé l’enfance de Burton : Frankenstein, Godzilla, King Kong, The Gremlins, Dracula. Le personnage du professeur de science me semble quant à lui prendre les traits de Vincent Price, lui qui avait joué le rôle du créateur d’Edward aux mains d’argent.


« Frankenweenie » m’a touchée, car il est avant tout une ode à l’amour. L’amour d’un petit garçon pour son chien ; un amour tellement fort que combiné à la puissance de la foudre, il est capable de ramener un mort à la vie.
« Frankenweenie » m’a ramenée 15 ans en arrière, quand j’aurai tout donné pour ramener mon Mabrouck à la vie. « Frankenweenie » m’a ramenée au-dessus de la table vétérinaire, il y a 3 ans, sur laquelle ma Pepsi venait de rendre son dernier souffle. J’avais beau savoir que Pepsi n’était plus de notre monde, je suis restée accrochée à cette foutue table jusqu’à ce que ma mère me fasse sortir du cabinet de la véto. « Frankenweenie » me ramène à mon âme d’enfant qui ne veut pas perdre ces boules de poils auxquelles je tiens tant.

Oui, Burton n’a pas fait que des bons films, mais je suis intimement convaincue que Burton ne fait un bon film que quand il fait du pur Burton. Pas quand il fait une adaptation à la « Dark Shadows », un remake du style « Planet of the apes » (que je ne me suis toujours pas décidée à visionner) ou quand il répond à une commande Disney. Un bon Burton, c’est un film où Burton y met son âme, celle d’un enfant à l’imagination aussi débordante qu’étrange.
C’est ainsi que pour moi, ces meilleurs films sont ses 3 animations, Edward Scissorhands et Beetlejuice. J’ai néanmoins apprécié « Charlie and the chocolate factory » et « Sweeney Todd », le premier ayant le décalé et le second le glauque burtonien, mais ils leur manquent la magie burtonienne. Celle qui rend le macabre féérique, drôle, attachant.


Si vous avez aimé « The nightmare before xmas » et « Corpse Bride », vous ne devriez pas être déçus par « Frankenweenie ». Celui-ci vous rappellera les films d’horreur vous ayant jadis fait frémir (aaaah les gremlins, ce qu’ils étaient moches !), vous fera rire (je suis fan de weird girl et surtout de son chat Mister Whiskers, et vous serrera le cœur. Car qu’il soit humain ou animal, nous avons tous un Sparky dans le cœur. Mabrouck, Pepsi, vos petites truffes resteront à jamais gravées dans le mien.



Solaena.

mardi 30 octobre 2012

[Film Deathmatch]« Coyote Ugly » vs « Burlesque »



Fight !


En visionnant « Burlesque », j’ai eu comme une envie de revoir un film qui m’avait jadis plu : « Coyote Ugly ». Pourquoi donc ? Parce que j’avais comme l’impression que ces deux films sont fort similaires. Une petite comparaison s’impose.

Tout d’abord, on retrouve dans les deux films, ce que j’appelle « le personnage de la nunuche, variante « I have a dream » :
Côté coyote, Violet quitte son patelin pour New York avec l’espoir de devenir une célèbre parolière. Côté burlesque, Ali (Christina Aguilera) quitte son patelin pour LA avec l’espoir de devenir une célèbre chanteuse.
Dans les deux cas, on a droit à la scène de la demoiselle, journal et bic en main, à la recherche d’un job. Violet se retrouve serveuse au bar « Coyote Ugly ». Ali se retrouve serveuse au cabaret-bar « Burlesque ».  En cherchant du boulot, Violet rencontre son cutie boy (voir paragphe suivant) alias Kevin, quand Ali rencontre Jack.
Violet et Ali vont toutes les deux morfler pour se faire une place au sein de leur boulot : Violet passe pour une bonne sœur à côté de ses déjantées collègues ; Ali doit se contenter de servir des verres à des bonnes femmes faisant ce qu’elle voudrait faire par-dessus : le show.
Ali et Violet vont toutes les deux avoir bobo au cœur à cause de cutie boy qui joue au con, se faire cambrioler (et elles ont eu toutes les deux la mauvaise idée de planquer de l’argent dans le congélo :D ), chialer un bon coup, pour finalement réaliser leur rêve et devenir célèbre.

Et donc, nos donzelles en détresse rencontrent toutes les deux un  « cutie boy » :
s’il n’est pas une super bombasse de prime abord, le cutie boy est le gars mignon tout plein. Et au fur et à mesure que le film se déroule, on a juste envie de le bouffer. Car cutie boy se révèle chou comme tout, dévoué à sa nana, sexy, compréhensif. Bref, en réalité, cutie boy n’existe pas :D
Cutie boy Kevin va galérer un peu pour séduire sa Violet, va se décarcasser pour l’aider à dépasser sa peur de se produire sur scène, va se clasher avec Violet pour finalement revenir tout chou tout plein. Kevin, tu le veux chez toi, sans ses vêtements.
Cutie boy Jack va galérer un peu plus que Kevin pour séduire son Ali : quand il la rencontre il n’est pas célibataire ; et quand il le devient enfin, elle se fait draguer par un beau gosse ayant assez de pognon pour lui offrir une paire de Louboutin. Aoutch. Néanmoins, cutie Jack va bien évidemment triompher. Il va se décarcasser pour qu’Ali puisse travailler au cabaret, lui écrire une chanson (ah ben tiens, vlà un autre parolier), va se clasher avec Ali pour finalement revenir tout chou tout plein. Jack, tu le veux chez toi, après en avoir fini avec Kevin, sans ses vêtements MAIS avec la petite boîte de cookies (il faut voir le film pour comprendre cette histoire de cookies :D )

Bref, Violet et Ali, elles ne se font pas chier. Elles déboulent de nulle part pour devenir des stars, et en plus elles ont droit à un cutie boy. Mais il faut reconnaître que pour réaliser leur rêve, elles ont dû affronter : la méchante qui parait sans cœur-mais qui en fait en a un bien caché.
Côté coyote, nous avons Lil, attachée à son bar « Coyote Ugly » telle une moule à son rocher. Elle gère amendes, visite de flics, bagarres, ivrognes ; son bar c’est son bébé. Elle mène la vie dure à Violet, la prend pour une cruche et le lui dit en pleine tronche. Malgré tout, elle affectionne Violet, la soutiendra lors de son passage sur scène et regrettera de l’avoir virée.
Côté burlesque, nous avons Tess (Cher), attachée à son cabaret-show telle une moule (en strass) à son rocher. Elle essuie amendes, avis de saisies, refus de prêt des banques ; elle préfère se mettre dans la merde jusqu’au cou plutôt que de revendre son cabaret à un riche entrepreneur. Tess mène la vie dure à Ali, la sous-estime, l’engage comme danseuse par dépit ; pour au final se rendre compte qu’Ali est une petite perle qui sauvera son cabaret tant aimé d’une faillite certaine.

Mais encore, nos nunuches vont également devoir affronter : la peste aussi garce que sexy. Elle est belle, a de l’assurance… trop d’assurance, la peste-garce-sexy est celle que vous allez détester. Elle pourrit la vie de la nunuche protagoniste, et bien souvent elle le fait par jalousie. Ainsi, coyote Rachel se fait un malin plaisir de piéger Violet qui en arrive à asperger un contrôleur sanitaire avec une lance à eau :D Quant à burlesque Nikki (Kirsten Bell), elle est encore plus imbuvable que Rachel. Rachel est plus dans le « je cogne-je fonce », Nikki est une vraie fouine qui manigance. Elle tentera de bousiller un numéro d’Ali, mais au final elle lui donnera l’occasion de révéler son timbre de voix exceptionnel.
Nos deux garces ont néanmoins un brin d’humanité perdu dans leur sexytude : Rachel soutiendra Violet lors du show final, Nikki adressera une esquisse de sourire à l’égard d’Ali (faut pas trop en demander non plus). Néanmoins il ne faut pas trop compter sur ce brin d’humanité qui disparait aussitôt apparu : Rachel s’empresse de malmener la remplaçante de Violet quand Nikki s’empresse de faire sa diva.

Au côté de la peste sexy, il y a également : la gentille pas futfut. Elle est pas très maligne mais elle se montre aussi jolie que prête à donner un coup de pouce à la nunuche.
Coyote Cammie se dévoue pour refaire le look vestimentaire de Violet ; burlesque Georgia applaudit Ali sur scène alors qu’elle est sa remplaçante. Ce qu’elles n’ont pas dans le cerveau, elles l’ont dans le cœur.

Nous voilà donc face à deux films où une héroïne nunuche parvient à accomplir son rêve grâce aux coups de pouce de cutie boy et la méchante qui ne l’est pas autant qu’elle le semble ; et ce malgré les coups de bas de la peste sexy car la gentille pas fufut agite son auréole de temps en temps. Ah, et autre similitude, Ali et Violet ont toutes les deux perdu leur maman. Poor sweet little things.
Malgré tout, si le fond est très similaire, la forme ne l’est pas. En effet, si « Coyote Ugly » nous offre quelques scènes de nanas faisant de la sexy dance sur un bar et de brèves scènes chantées ; « Burlesque » met le paquet point de vue show ! Que l’on aime ou pas le répertoire de Christina Aguilera, il faut reconnaître que cette nana a une sacré voix. Une voix joliment mis en évidence dans le film. Christina Aguilera est radieuse de fragilité quand elle chante « Bound to you », exquise de frivolité avec « I am a good girl », coquine mais jamais vulgaire en interprétant « Guy what takes his time ».
« Burlesque » se rapproche de la comédie musicale et le met paquet avec des shows de qualité (avec du « Diamonds are girls’ best friends à la BO par exemple) ; quand « Coyote Ugly » se contente de maigres scènes chantées et de danses provocantes.
La scène finale de « Coyote Ugly » est par ailleurs assez décevante, on attend que Violet dégomme tout, qu’elle déchaîne la fureur. Au lieu de ça, elle se dégonfle, finit par trouver du courage grâce à cutie boy Kevin et nous livre un show tout timide. Soufflé retombé. A côté de ça, Ali dépote tout dans le show final avec « Express-Show me how you burlesque » écrit par cutie boy Jack. Alors oui, Ali a le sens du spectacle dans le sang et rêve de rayonner sous les paillettes, alors que Violet veut juste que l’on chante ses chansons-ne pas faire de scène. Mais quand même, on nous fait bouffer pendant tout le film que l’on peut finir « underneath the starlight » si l’on y croit, alors merdoum on est en droit d’exiger un final un peu plus couillu !

En conclusion, nous avons donc affaire à deux films pouvant se résumer à « quand on se donne les moyens de vivre ses rêves, on finit par les atteindre ». Deux films gentillets, parfois niais. Vous n’assisterez pas à du grand cinéma, mais à un scenar prévisible et cliché à souhait. Néanmoins, « Burlesque » a le mérite de proposer aux spectateurs un show agréable à voir, une magnifique voix à entendre. « Coyote Ugly » lui n’apporte rien de bien intéressant. C’est par nostalgie que je l’ai revisionné, car à l’époque de sa sortie je l’avais trouvé génial. Mea culpa, j’étais jeune, innocente, et surtout j’avais des goûts merdiques en cinéma :D Si je laisse le côté « film pour gonzesse » de « Burlesque » sur le côté, la seule chose que je lui reprocherais, c’est la scène où Tess/Cher interprète « You haven’t seen the last of me ». Une scène que j’ai ressenti comme ajoutée pour que Cher ait également sa petite part de gloire à côté de Christina Aguilera. Il aurait été, je pense, plus judicieux de mettre Cher en valeur dans la scène finale « Express-Show me how you burlesque », comme elle a pu l’être dans le premier show avec « Welcome to Burlesque ».
Dans « Burlesque » les femmes font le show tout en restant belles, sexy et voluptueuses ; quand les coyotes girls frisent le vulgaire et en restent à l’image néandertalienne de la femme objet. (Ca c’était la minute féministe).
Dans ce combat « Burlesque » vs « Coyote Ugly », c’est donc les paillettes qui remportent le combat haut la main ; les coyotes repartent se cacher dans leur tanière.

lundi 22 octobre 2012

[Film]« Savages » d’Oliver Stone.



Je ne peux pas dire avoir vu beaucoup de films d’Oliver Stone, mais une chose me semble évidente : il aime le thème de l’amour non-conventionnel et celui de la violence.
           
            Le pitch : Chon et Ben sont deux amis à la tête d’un juteux business de cannabis. Chon a rapporté des graines de qualités depuis l’Afghanistan ; Ben en a fait un cannabis de haute qualité grâce à ses connaissances en botanique. Si les deux hommes sont liés par un amour fraternel, ils le sont également par une belle jeune femme : O. Ensemble, Chon, Ben et O, vivent une belle histoire bohème.
Mais tout se complique le jour où leur florissante entreprise de cannabis attire l’attention d’un puissant cartel mexicain. Filous mais pas criminels, Ben et Chon défient le cartel en refusant leur proposition de s’associer. Ce qui n’enchante pas la redoutable Elena, cruelle dirigeante du cartel, qui donne alors l’ordre de kidnapper O.
Pris entre leur amour pour O, l’esprit non violent de Ben, et l’âme vengeresse de Chon ; nos protagonistes vont devoir jongler entre violences, trahisons et ruses pour se dépatouiller de cette situation.

A la tête du cartel, la dangereuse Elena est interprétée par Salma Hayek, tout bonnement exquise dans ce rôle. Elena est sexy, intelligente et diablement redoutable. La défier est une prise de risque énorme, ce que Chon et Ben vont apprendre à leurs dépens. Néanmoins Elena a une petite part d’humanité, et le spectateur se surprendra à se prendre d’une certaine affection pour elle.
Elena a un affreux bras-droit que vous allez aimer détester : Lado, incarné par Benicio Del Toro. S’il reste une petite part d’humanité chez Elena, n’en cherchez pas chez Lado. Concentré de violence et de sadisme, Lado ne cherche que son profit personnel. Le reste, il s’en bat les miches. Benicio Del Toro nous livre là un Lado qui rebute, dégoûte, donne des envies de meurtres. Pari réussi.

Quant au rôle de la belle nénette de service, il prend les traits de Blake Lively. Certains diront « ah ben non, pas la gossip girl ! ». Hé bien sachez que la demoiselle joue bien son rôle. O est une jeune femme sensuelle, qui se laisse vivre mais qui peut se montrer plus maligne qu’il n’y parait. Personnellement, je n’ai eu aucun mal à faire fi de « Gossip girl » car je n’ai jamais vu d’épisode de la série :D
            O est un lien puissant entre Ben et Chon, assez puissant pour que les deux amis affrontent Elena et son cartel. Ben et Chon sont tous deux joués par des acteurs que je ne connaissais pas. Ben et Chon se complètent, forment un ying et yang. Taylor Kitsch apporte ses biscottos à Chon, le « gros bras » du duo ; Aaron Taylor-Johnson amène une certaine douceur à Ben, le bouddhiste, le plus réfléchi des deux amis.
            Décidés à sauver leur tendre O, Chon et Ben vont être pris dans une spirale infernale, pleine de violence et d’hémoglobine. Âme sensibles, abstenez-vous, il y a des scènes d’exécution assez sanglantes. Quand Lado/Benicio Del Toro élimine un traitre, il y va franco.

            Oliver Stone signe là un bon thriller mêlant amour, sarcasme, humour et action. Scénario bien ficelé, je ne reprocherais à ce film que d’être un tantinet trop long (2h10). Et pourtant Oliver Stone y a mis du sien : certaines scènes ont été coupées ^^ Cela dit, il y a, à un moment donné dans le film, un effet « rewind » dont je pense qu’Oliver aurait pu se passer. Je ne peux pas en dire plus, sinon je spoilerais.

            Vous l’aurez compris, j’ai apprécié ce film. J’ai aimé « Natural born killers », « Savages » me plait davantage. Le scenario me semble mieux construit, l’histoire plus intéressante.  Mais au fond, les deux films pourraient se résumer en une seule phrase : quand on aime, il n’y a pas d’obstacle qui tienne.

Solaena.


N.B. : Le film est l’adaptation d’un roman de Don Winslow.

           

samedi 13 octobre 2012

[Film] "Dead man talking" de Patrick Ridremont.





« Dead man talking ». Ou la p*tain de claque cinématographique que je me suis prise mercredi dernier.
Appréciant les acteurs principaux, le film me tentait déjà à la base. D’autant plus que je trouvais le pitch intéressant : un condamné à mort ne s’arrête pas de parler afin de sauver sa peau. Sherazade version prison désaffectée.

Il y a longtemps qu’un film ne m’avait pas prise aux tripes. « Dead man talking» m’a touché l’âme. Et à vrai dire, je crois que c’est la première fois que cela m’arrive. Là où « Vertigo » m’a touché le cœur, où « Red Shoes » l’a fait danser, où « Edward Scissorhands » a mis la pagaille dans mes émotions, où « The birds » m’a fait frissonner aux battements d’ailes d’oiseaux vengeurs ; « Dead man talking »  m’a complètement retournée.

J’ai aimé les thèmes abordés et la manière avec lesquels ils sont critiqués : la politique, la téléréalité et la peine de mort. La politique est montrée sous son côté ridicule : Stieg Brodeck est un homme stupide, gouverneur gouverné par ses deux assistants qui rattrapent ses bourdes. La téléréalité tient une place importante dans le film, tout comme elle tient une place important auprès du petit écran de nos jours. Je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous gâcher la découverte du film.

Quant au thème de la peine de mort, c’est un peu le thème central du film, mais peut-être pas le plus développé : au spectateur de se forger son opinion. De ce que William Lamers a commis pour être condamné à mort, on n’en sait pas grand-chose. On apprend surtout son histoire, les éléments de sa vie qui expliquent comment il en est arrivé là. Rien ne sera excusé ni justifié. Et pourtant, vous ressortirez de la vision de ce film avec l’envie de pardonner William Lamers.
Car Patrick Ridremont réussit là un pari difficile : il interprète un criminel qui ne demande pas pardon, qui ne s’apitoie pas sur son sort. ; et pourtant il m’était difficile d’accepter qu’il soit totalement responsable de ses actes. William Lamers ne demande pas pardon, et pourtant on ne demande qu’à le pardonner.

Quant aux autres acteurs, franchement ils sont tous excellents : Virginie Efira prouve qu’elle peut faire autre chose que de la comédie en interprétant une Elisabeth Lacroix glaciale, prête à tout pour parvenir à ses fins. Le rôle du directeur de prison  Karl Raven semble avoir été écrit pour François Berléand, lequel n’a plus à prouver son talent mais le démontre une fois encore. Denis Mpunga, que je ne connaissais pas du tout, interprète un gardien de prison loin de l’image de celle que l’on peut avoir du gardien lambda : humain, drôle et attachant. Jean-Luc Couchard, que l’on ne présente plus depuis « Dikkenek », apporte son sens de la dérision à Stieg Brodeck, homme politique aussi crétin que sûr de lui. Christian Marin joue le rôle d’un prêtre aussi attaché à son métier qu’à sa bouteille d’eau bénite améliorée :D Ce vieux monsieur est juste excellent dans ce rôle, lequel sera malheureusement le dernier de sa vie. Et pour terminer, Pauline Burlet amène une petite touche de fraîcheur et d’innocence au personnage de Sarah, la fille du directeur de prison. Son personnage m’a fait penser à celui de Lydia  (Winona Ryder) dans « Beetlejuice » : une jeune fille en mal être, en recherche d’attention, s’intéressant au macabre pour donner un sens à sa vie. (Par ailleurs, je trouve que cette charmante demoiselle a le même regard que Marion Cotillard…. Et d’ailleurs je me suis rendue compte après le film qu’elle a joué le rôle de Edith Piaf enfant dans « La Môme ! »).

Si je ne suis pas calée en la matière, j’ai trouvé la photographie du film très réussie également. Je ne peux pas développer vu que je n’y connais rien, mais je tenais à le préciser : la photographie est bien choisie et rend très bien à l’écran.
Que dire de plus sans spoiler le film ? Courrez le voir ! Acteurs bien choisis, scénario bien ficelé et original : ce film est un ovni à voir d’urgence. Ami(e)s belges, sachez le : ce petit bijou cinématographique l’est également. Ami(e)s non-belges, sachez le : on n’est pas bon qu’au tennis, en frites et bières, on fait également des p*tains de films :D

Ni spécialiste en cinéma, ni critique pro, ma petite âme de cinéphile vous le dit : « Dead man talking » made my soul crying. Faire mal à en faire du bien ; Williams Lamers je te pardonne même si tu ne me l’as pas demandé.

Alive-writing-bunny-ment vôtre,

             Solaena.


vendredi 12 octobre 2012

[Réflexion] Gaga, oh la la !



Je suis allée voir Lady Gaga en concert. Voilà, je l’ai dit ! 

Qu’est-ce qui me retenait de le dire ? Deux choses. Premièrement, Lady Gaga est une adepte de la fourrure. Et je ne supporte même pas l’idée que certaines personnes soient assez cruelles que pour en porter. Deuxièmement, j’écoute plutôt du rock. Et pour la plupart des gens qui aiment la bonne musique, écouter du Lady Gaga c’est une honte intersidérale. 

Alors pourquoi diable suis-je allée à son concert me direz-vous ? Parce que quand une amie m’a demandé si je voulais l’accompagner, je n’avais pas envie de répondre par la négative. Parce que j’étais curieuse de voir ce drôle de personnage sur scène ; d’autant plus qu’une autre amie m’avait dit avoir aimé son précédent concert, alors qu’elle n’est pas fan non plus.

J’avoue, donner du pognon à quelqu’un qui achète de la vraie fourrure, ça m’ennuie solide. Mais j’ai repensé au concert de Lenny Kravitz auquel j’ai assisté l’année dernière. Je ne savais pas du tout que Lenny est également un adepte de la fourrure. J’ai été déçue de le voir arrivé sur scène avec un gilet de fourrure. Mais j’ai pris un pied d’enfer musicalement. Lenny Kravitz est un p*tain de musicien et chanteur, une bête de scène. Alors je me suis demandé si le fait de savoir qu’il porte de la fourrure m’empêcherait de retourner le voir en concert. Et la réponse est non. Alors j’ai voulu donner une chance à Lady Gaga. 

À son arrivée sur scène, je me suis dit que cette gonzesse est décidément loin de se poser des questions sur la protection animale : la voilà qu’elle débarque sur scène sur un cheval ! J’ai vu des images sur le net où elle est à dos de cheval articulé, mais celui sur lequel elle est arrivée sur la scène du Sportpaleis n’était malheureusement pas un robot. Je n’ai pas pu m’empêcher de me mettre à la place de ce pauvre cheval, au milieu de toute cette foule, musique, lumière. Déguisé en licorne, et probablement drogué pour passer calmement sur la scène...

Passé ce malaise, Lady Gaga commence son show. Et là elle m’a étonnée. J’ai vu un petit bout de femme proche de son public, loin de l’image de pétasse excentrique qu’elle a dans les médias. Elle a pris le temps de recevoir les cadeaux que ses fans envoyaient sur scène, de les regarder. Elle a pris un gamin sur sa moto pendant toute une chanson, et par la suite a fait monter plusieurs fans sur scène.

Elle a une sacré pêche sur scène, et chose étonnante : elle a une voix sublime. Oui, oui, vous m’avez bien lue. Quand elle a chanté « Hair » en piano-voix, je me suis dit que cette gonzesse a en fait une très jolie voix et du coffre.  Pire encore, je dois avouer qu’elle est même touchante. Oui, cette affreuse bonne femme qui porte des animaux morts sur le dos, est touchante. Et je ne comprends pas que cette personne touchante, pleine d’émotions, puisse porter un cadavre pour vêtement. Après son concert, j’ai jeté un œil sur sa page facebook. Et j’y ai lu pleins d’insultes au regard du fait qu’elle porte de la fourrure. Ces insultes m’ont dérangée. D’abord, parce que je ne pense pas que l’insulter va la convaincre que porter de la fourrure est cruel. Ensuite, parce que je me suis dit qu’elle ne méritait pas toutes ces insultes.

Dans le fond, je pense que derrière l’infâme Lady Gaga portant de la fourrure, se cache Stefani Germanotta. Une personne fragile, timide, qui communique à travers la musique et un masque nommé Lady Gaga. Dommage que parfois ce masque soit fait de fourrure.
Cette expérience m’a appris une chose : si j'aspire à un mode de vie vegan, que je lutte contre la fourrure et autres tortures animales, je ne peux oublier que je vis au sein d’humains qu’il m’est possible d’apprécier même s’ils agissent de manière contraire à ma vision du respect de l’animal.
Je continuerai à me battre contre l’industrie de la fourrure. J’ai signé la pétition invitant Lady Gaga à renoncer à la fourrure. Mais, et cela choquera peut-être mes amis de la protection animale, je ne regrette pas d’être allée à son concert. Je regrette seulement que Lady Gaga ne se contente pas de son talent artistique, qu’il lui faille se couvrir de peaux d’animaux ou entrer sur scène à dos de cheval. 
Comme le dit Lady Gaga elle-même dans “Judas”: “I’m just a holy fool, oh baby it's so cruel”. Y a plus qu’à espérer qu’un jour elle appliquera ces propos au port de la fourrure.

Solaena

vendredi 11 mai 2012

[Bunny] L'importance des FA pour les associations


Si certaines associations font un boulot formidable pour sauver des lapins à l'abandon, elles ont impérativement besoin de FA (familles d'accueil).
Qu'est-ce qu'une FA concrètement? Une FA recueille un lapin à sauver, le soigne, s'occupe de lui comme si c'était le sien en sachant qu'un jour il sera adopté. Lorsqu'on est FA pour une association, celle-ci finance la prise la charge du lapin (frais vétérinaires, foin, litière, etc.) L'ampleur du financement dépend alors de l'association en question (certaines financent un budget verdure, d'autres pas).
Voici quelques idées d'associations qui ont besoin de FA afin de sauver des lapins:

Si ces associations sont françaises, il n'empêche qu'elles ont besoin de FA dans les pays voisins, surtout en Belgique. Être FA n'est pas toujours facile, surtout lorsqu'il s'agit de voir son petit protégé partir avec son adoptant. Mais en faisant cela, nous permettons aux associations de sauver de plus en plus de petits pinoux en détresse. Les abandons sauvages deviennent monnaie courante: abandon dans des parcs, des squares, menace d'euthanasie, lapin retrouvé dans un état lamentable, etc. Être FA, c'est donner une chance à un être qui n'a connu que des misères.
Je suis moi-même FA "d'urgence" en ce moment: j'ai recueilli pour l'association Marguerite et Cie, un lapin menacé d'être lâché dans un parc. Ce petit lapin avait grand besoin d'être sauvé: il avait une malocclusion carabinée des incisives. Il a été opéré d'une extraction des incisives et d'un limage des molaires. L'association a couvert tous les frais. Dans quelques jours, il partira dans une FA qui le gardera jusqu'à son adoption, car je ne dispose pas d'assez d'espace pour offrir une vie en liberté à ce lapin. J'aurais les yeux gros comme des pastèques de confier ce petit lapin très attachant; mais j'aurais aussi la satisfaction dans le cœur d'avoir contribué à sauver ce lapin qui en avait besoin.

Je laisse l'adorable bouille de mon petit protégé vous convaincre de l'importance d'être FA.